Il y a peu de temps encore, ce nom n’éveillait guère d’écho auprès de la grande majorité des français. Depuis cette fin de l’année 1969 où fut diffusé le feuilleton télévisé “Jacquou le Croquant”, les choses ont bien changé. On s’est rué vers ce théâtre des aventures du héros d’Eugène Le Roy (romancier de terroir) et de Stellio Lorenzi (réalisateur du feuilleton tiré de son œuvre).
Jacquou, un héros malgré lui
1815, Jacquou, jeune paysan Périgourdin, vit heureux avec ses parents. Mais cela ne dure pas. Le comte de Nansac fait condamner son père bonapartiste. Sa mère en mourra de chagrin. Orphelin, le jeune Jacquou est recueilli par le curé Bonal qui entreprend son éducation. Grâce à l’amour de Lina et à ses amis, Jacquou devient un jeune homme déterminé. Mais il n’oublie pas l’injustice dont ont été victime ses parents et est résolu à se venger. Il rassemble autour de lui tous les croquants qui ont eu à se plaindre du comte de Nansac et transforme sa vengeance en combat pour la justice. Après avoir ruiné le comte, il sera condamné puis libéré et retournera à sa vie paisible de paysan.
Adaptation cinématographique des années 60
Jacquou le Croquant a été l’objet de nombreuses rééditions et de deux adaptations, celle de Stellio Lorenzi sous forme d’épisodes télévisuels en 1967, dont le tournage a fortement marqué le Périgord Noir et le village de Fanlac. Et celle de Laurent Boutonnat en 2007 pour le cinéma.
Le Périgord, région riche en patrimoine, a su inspirer Eugène Le Roy, qui place son histoire «Jacquou le Croquant» au cœur de lieux existants.
Village de Fanlac : à la mort de sa mère, Jacquou est recueilli par le curé de Fanlac, le curé Bonal.
- Maison de l’Abbé Bonal
- L’église de Fanlac
- Maison de Jacquou (n’existe plus à ce jour)
- Château de l’Herm (Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac): apprenant la mort de Lina, Jacquou et les croquants révoltés mettent le feu au château de Nansac.
Seulement, voilà… Jacquou le Croquant n’a jamais existé. Il n’a vécu que dans l’imagination d’Eugène Le Roy, cet ancien percepteur au visage de barde breton, ce “romancier de terroir et du dimanche” que l’on a joliment appelé le “Balzac périgourdin“.